Ah toi mon p'tit tu feras pas carrière dans la vente.
C'est ce qu'un connard de client m'avait balancé à la gueule alors que je travaillais sur un stand au salon de l'auto pour gagner un peu d'argent durant les vacances de Pâques.
J'avais à peine 15 ans.
Je vendais des parfums pour voiture et j'étais plutôt fier de moi.
Cette maudite phrase m'a suivie toute ma vie, comme ces ombres qui ne vous quittent jamais, ces monstres qui se cachent sous votre lit et vous empêche de passer des nuits apaisées.
Le copywriting ou le doux parfum de la revanche.
Après des études universitaires et une expérience en content marketing, j'ai reçu un appel. Un directeur de l'association du marketing direct en Suisse qui voulait que je devienne copywriter.
J'y ai vu la possibilité de prendre une revanche sur mon passé.
J'ai étudié tout ce que je pouvais sur la vente.
Je voulais devenir comme mes copywriters préférés, ceux qui ont généré des centaines de millions.
Je fourrais mes textes de toutes les techniques de manipulation et principes de persuasion possibles.
J'étais un robot parmi les robots: impossible de me faire une place.
Ma plume était fade, insipide, inintéressante.
Et puis, quand j'ai compris les deux seules raisons pour lesquelles les gens achètent, les noeuds se sont dénoués.
Mon style s'est détendu.
Tout était plus naturel.
J'ai trouvé des clients qui m'appréciaient pour mon style et on a généré ensemble plus de 4 millions d'euros de CA.
Les deux seules raisons pour lesquelles les gens achètent.
Les gens achètent pour s'éloigner d'un problème ou s'approcher d'un désir.
C'est tout.
Vous décrochez une promo, vous désirez fêter alors vous achetez une bonne bouteille de champagne.
Vous ne regardez pas le prix.
Mieux: vous ne voulez pas acheter de l'entrée de gamme.
Le lendemain, vous avez un problème. Vous avez un mal de crâne absurde alors vous prenez une Aspirine.
Quand vous avez compris ça, vous pouvez laisser le reste tomber et exprimer votre unicité.
Et c'est là que la magie opère.
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