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Les rituels de 7 écrivains célèbres pour atteindre l'état de flow.



Il est bientôt midi et mon fichier Word est aussi blême que mon visage après 6 mois de confinement.


Quelques mots parsèment la feuille immaculée. Même pas de quoi faire une phrase correcte.


Triste spectacle, sachant que ça fait depuis 8 heures que je suis devant mon écran.


Entre temps, je me suis rendu une dizaine de fois sur ma boîte mail. Tout autant de fois sur YouTube, priant pour qu'une nouvelle vidéo sorte à l'improviste et me divertisse, le temps de quelques minutes.


Et LinkedIn ? Faut pas exagérer, quand même.


Bref, j'use mon énergie à chercher ma muse.


Je me demande comment ont fait les légendes de la plume pour créer et produire tous ces chefs-d'oeuvre que je jalouse.


Voilà de quoi étancher ma soif d'amusement: je me rends sur Google.

Dans ma recherche du génie créatif, je tombe sur l'ouvrage Tics et Tocs des Grands Génies: 100 rituels farfelus à l'origine des plus grandes créations, de Mason Currey.


Je me dis: et si j'en fais l'objet de mon prochain article ?


Voici donc 7 rituels d'écriture de grands écrivains, agrémentés des 3 ingrédients indispensables pour atteindre le fameux flow - cet état de concentration maximal qui conjugue créativité et productivité.


1. Buvez du café comme Balzac.


D'après la légende, Honoré de Balzac carburait à 50 cafés par jour.


Frappé d'insomnies régulières (tu m'étonnes...), il se levait à 1 heure du matin et écrivait jusqu'à 8 heures. La caféine l'abandonnait dans les bras de Morphée durant environ 1 heure 30, avant de reprendre possession de l'écrivain qui travaillait encore jusqu'à 16 heures.


En fin de journée, il s'accordait une balade en nature et passait la soirée en présence d'invités.


Il se couchait le plus rapidement possible pour recommencer à écrire à 1 heure du matin, et ainsi de suite...


Balzac est décédé d'une probable insuffisance cardiaque à l'âge de 51 ans.


2. Trouvez une distraction unique comme Truman Capote.


Le natif de la Nouvelle-Orléans avait l'habitude d'écrire à l'horizontale, allongé sur son lit ou son canapé.


Il avait toujours une cigarette sur laquelle il tirait et une boisson qu'il sirotait en continu: du café, du vin blanc espagnol ou du thé à la menthe.


Cette distraction lui servait de garde-fou contre toutes les distractions possibles et imaginables qui menacent continuellement le travail d'un écrivain.


3. Ennuyez-vous comme Descartes.


Persuadé que l'oisiveté était essentielle à son travail, le philosophe passait son temps à se promener ou à discuter avec ses amis, après s'être levé à l'heure qui lui plaisait.


Ce n'était que lorsque l'ennui lui montait au nez qu'il se mettait, spontanément, au travail.


Pour la petite anecdote, Descartes a accepté de devenir le précepteur de la reine Christine à Stockholm. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il devait se lever tous les matins à 5 heures.


La souffrance du réveil matinal se couplait à un froid record dans la capitale suédoise. C'en était trop pour le Français qui a rapidement abandonné ses fonctions.


Il est mort 30 jours après.


4. Aménagez votre espace de travail comme Charles Dickens.


A l'image de Stephen King ou de Flaubert, l'auteur d'Oliver Twist avait besoin d'un silence absolu pour écrire. Il lui fallait aussi un espace de travail aménagé avec une précision chirurgicale.


Son bureau était toujours placé en face d'une fenêtre. Il comportait quelques bibelots - des fleurs, un coupe-papier, une statuette d'un lapin et quelques figurines en bronze - ainsi qu'une plume d'oie et un réservoir d'encre bleue.


Cet environnement immuable calmait l'esprit de Charles Dickens qui pouvait alors se concentrer sur son prochain ouvrage.


5. Souffrez comme Hemingway.


La vie de l'auteur ressemble à un film dramatique, rythmé par des aventures aux quatre coins du globe et des combats mano a mano.


Au coeur de ce brouhaha, il avait réussi à développer une routine d'écriture qu'il répétait chaque jour sans aucune exception - dimanche compris - quand il travaillait sur une oeuvre.


Il se levait en même temps que le soleil et se rendait immédiatement à son bureau, où il écrivait jusqu'à 14 heures précises.


Il s'autorisait ensuite une balade de 3 heures, en cherchant des images sur lesquelles je voulais m'appuyer, comme il le disait.


Suite à quoi il mettait ses idées sur papier et notait le nombre de mots de la journée sur un graphique pour ne pas me raconter d'histoires.


Enfin, il agrippait la bouteille la plus proche et la soirée commençait...


Fait intéressant: il gardait le goût de l'effort physique même dans sa pratique de l'écriture en rédigeant debout, face à une machine à écrire posée à hauteur de poitrine et surmontée d'un lutrin en bois.


L'effort physique lui évitait de trop penser.


6. Complotez comme George Simenon.


L'auteur belge a écrit et publié de son vivant plus de 200 romans sous divers noms de plume, 220 romans sous son vrai nom et 3 autobiographies (il en avait des choses à raconter sur sa vie).


Contrairement aux autres écrivains présentés dans cet article, George Simenon écrivait de manière irrégulière.


Intensément durant la création d'une nouvelle oeuvre, puis pas du tout pendant des semaines.


Mais le plus intéressant dans la reconstruction de sa routine de travail d'après Mason Currey, c'est que personne n'avait jamais le droit de voir l'écrivain en pleine action.


L'écriture, c'était son monde secret qu'il ne présentait au public qu'une fois un roman fini.


J'adore l'idée d'une préparation secrète, dans un endroit secret, sur un sujet secret. Comme un amour interdit.


Il gardait aussi les mêmes vêtements durant toute la rédaction et avait toujours des tranquillisants dans sa poche pour calmer l'angoisse que lui procurait l'écriture d'un nouveau libre.


7. Barricadez-vous comme Mark Twain.


L'auteur des Aventures de Tom Sawyer travaillait dans le calme le plus complet. Après son petit-déjeuner, il s'enfermait dans son bureau et ne quittait pas le bois de sa chaise avant 17 heures.


Il sautait toujours le déjeuner. Surtout, de toute la journée, personne n'avait le droit d'approcher son espace de travail.


Si un membre de sa famille avait besoin de lui, un cor était placé à l'entrée du bureau. Il fallait souffler dedans et attendre que Mark Twain sorte de son flow créatif.


C'est quoi le flow ?


Tout ce qu'il vous faut pour changer de vie ou réussir les objectifs que vous vous êtes fixés, ce sont quelques heures de flow par jour.


Par flow, j'entends cette zone de génie, difficile à traduire, où tout vous semble naturel. Vous êtes à la fois créatif et productif.


Le rêve de tout créateur de contenu.


On pense trop souvent que la magie du flow n'est réservée qu'à une élite d'écrivains, d'artistes ou d'athlètes de haut niveau frappés par une sorte d'inspiration divine.


Comme on l'a vu dans cet article, la réalité est bien plus... banale.


L'inspiration ne précède pas la production, elle en est sa conséquence.


Et pour produire, il suffit d'enlever de votre environnement mental et physique toute distraction.


Plus facile à dire qu'à faire.


Les 3 éléments pour atteindre le flow.


Tout d'abord, fixez-vous un objectif unique et précis. Stephen King ne quitte pas son bureau tant qu'il n'a pas atteint ses 2 000 mots journaliers, dimanche et jours de fête compris.


Ensuite, définissez une routine. Pas très glamour dans un monde qui encourage l'instant présent et la spontanéité, mais terriblement efficace pour votre discipline.


Ecrivez debout comme Hemingway ou travaillez toujours sur le même bureau et aménagé de la même façon comme Charles Dickens.


David Lynch ne peut pas travailler l'après-midi s'il ne déjeune pas dans son restaurant favori, où on lui sert une glace au chocolat et 7 cafés.


Après cette bombe de sucre, il est dans un état de transe et note toutes ses idées sur une serviette en papier.


La routine agit comme un hypnotiseur.


Enfin, si besoin, choisissez une distraction qui chasse toutes les autres. Pour certains, c'est la cigarette, pour d'autres de l'alcool qu'ils sirotent à longueur de journée.


Bien sûr, je n'encourage aucun de ces choix.


Moi, c'est le café. Il m'en faut toujours un à proximité.


Faudrait pas que je finisse comme Balzac...


Loris.

Copywriting français.

 

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